Tuesday, February 28, 2006



La Pudeur


Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux que la paix et la bénédiction soient sur son prophète.
La valeur dont nous allons parler aujourd’hui est celle de la pudeur (Al Haya’). Cette dernière est très rattachée à la foi. Plus la personne a de la pudeur, plus elle a de la foi et vice-versa.
Alors, qu’est ce que c’est que la pudeur ou plutôt qu’est ce qu’une personne pudique? Une personne pudique est celle qui s’interdit de désobéir à Allah, le très haut, et de commettre des péchés. Autrement dit, il s’agit de quelqu’un dont l’âme ne tolère pas les péchés parce qu’elle ne veut pas avoir honte devant Allah, le très haut, devant les gens et devant elle-même. Son âme est digne.
C’est cela la pudeur, c’est un sentiment enfoui à l’intérieur de la personne, permettant à son âme d’être au-dessus des désirs et tentations de la vie. Par exemple, l’âme pudique ne peut envisager le vol ou la fornication. La personne a, dans ce cas là une grande estime d’elle même et se respecte beaucoup devant Allah, le très haut, devant les gens et devant elle même.
Le mot «Pudeur (Al Haya’)» prend racine dans le mot «la vie (Al Hayat)». Quelqu’un qui fait preuve de pudeur est quelqu’un qui est plein de vie. Il refuse de commettre des péchés parce que son cœur est plein de vie.
C’est pour cela que, plus la personne est pleine de vie, plus elle est pudique. Quand le cœur meurt, la personne peut faire n’importe quoi.
Quelle est la différence entre la timidité et la pudeur?
Plusieurs personnes pensent que la pudeur veut dire timidité. C’est faux. La timidité se manifeste quand une personne est perturbée par le simple fait d'être face à quelqu’un de plus cultivé, ou d’être sous les projecteurs ou quand quelqu’un lui demande quelque chose. Dans ce cas là, le timide n’arrive pas à répondre ou à intervenir.
Le timide est quelqu’un qui a peur et qui a peu d'estime pour lui même. La pudeur est tout à fait le contraire. La personne pudique est tellement fière d’elle même, qu’elle répugne à l’idée de commettre des péchés. Celui qui est timide, se sent ainsi, car il a une opinion plus ou moins modeste de sa personne; tandis que la personne pudique se sent ainsi parce qu’elle est convaincue que sa personne ne peut se rabaisser jusqu’à commettre un acte, qui pourrait la couvrir de honte devant Allah, le très haut et devant les gens.
Cette distinction entre les deux termes, nous permet d’expliquer plusieurs comportements.
Ne laisse pas les gens bafouer ton droit. Le pudique fait face au mauvais, n’insulte pas et ne drague pas les filles dans la rue.
Le prophète, paix et bénédiction sur lui, dit : «La foi comporte à peu près soixante branches et la pudeur en est une.» Le plus intéressant dans ce hadith est que le prophète, paix et bénédiction sur lui, n’a pas cité les soixante autres branches mais il a tenu à préciser la pudeur comme branche. Pourquoi? Parce que la pudeur est la plus importante. La pudeur permet la maîtrise des autres valeurs morales. Alors, aies de la pudeur et tu auras de la foi.
Dans une autre version du hadith, «la foi comporte à peu près soixante branches, la plus importante est celle de croire qu’il n’y a d'autre Dieu qu’Allah, le très haut, et la moins importante est d’écarter toutes sources du mal pouvant nuire. La pudeur est l’une de ses branches.
De cette manière, le prophète, paix et bénédiction sur lui, insiste sur l’importance de la pudeur.
Plusieurs savants, suivant l'exemple d’Ibn Chaybane, ont tenté de comprendre ce que c’étaient les soixante autres branches. La plupart d’entre eux ont dit qu’il y avait une branche qui concerne le cœur, une autre, la langue et une autre ayant trait au corps.
La branche du cœur concerne la croyance en Allah, le très haut, Ses anges, Ses livres, Ses messagers et le jour du jugement, de croire en la résurrection, le paradis et l’enfer, exprimer le repentir, la satisfaction et la gratitude envers Allah, qu’Il soit exalté.
La branche de la langue concerne l'apprentissage et la connaissance, la lecture du coran sacré, les prières, et l'invocation du tout puissant par le Dikr et le Douaa, c'est grâce à elle que l'on incite au bien, qu'on déconseille le mal et les mauvais actes, et que l'on évite les écarts et les vices de la langue.
La branche relative au corps concerne la prière (Salat), le jeûne, le Djihad, le pèlerinage, l’appel pour Allah, le très haut, etc.
Le prophète, paix et bénédiction sur lui, nous rappelle l’importance de la pudeur car c’est le stabilisateur des autres valeurs.
Nous serons incapables de traiter convenablement nos parents si nous ne sommes pas pudiques devant eux.
Nous ne pouvons faire le pèlerinage si nous ne sommes pas pudiques vis-à-vis de nos péchés à tel point que nous désirons nous en débarrasser pour nous purifier
Toutes les valeurs morales reposent sur la pudeur. L’obéissance d’Allah, le très haut prend origine dans la pudeur.
Le prophète, paix et bénédiction sur lui, dit : « la pudeur et la foi sont deux éléments inséparables, l’un dépendant de l’autre. » Il dit aussi que : «la pudeur est en tout point lié au bien» «la pudeur n’apporte que du bien». Autrement dit, la conséquence de la pudeur est toujours positive. Le prophète, paix et bénédiction sur lui, dit aussi : «la pudeur fait partie de la foi et la foi mène au paradis. La grossièreté, la bassesse et de la rudesse et les vices sont de la sévérité et la sévérité est dans l’enfer : la rudesse d’un cœur. »
Ajoutons un autre hadith : «Si Allah veut anéantir quelqu’un, Il lui ôte toute pudeur le rendant ainsi odieux et détestable.»
En effet, ne voyons-nous pas ces exemples dans la rue, on a parfois honte pour ces gens qui manquent de pudeur, quand on les regarde, on remarque combien ils sont détestables et ignominieux.
Un autre hadith dit : «s’ils sont détestables et odieux, la confiance est perdue et dans ce cas là, ils deviennent traîtres, et si jamais la confiance leur fait défaut, ils sont privés de la miséricorde d'Allah ce qui les rend vilains et maudits.». Ainsi, la pudeur est considérée comme étant le premier degré de la foi et que si jamais elle disparaît, la spiritualité religieuse est compromise.
Le prophète, que la paix et la bénédiction lui soient accordées, dit aussi : «chaque religion possède sa valeur morale et celle de l’islam est la pudeur». Cela veut-il dire que dans l’Islam il n’y a que la pudeur comme valeur morale? La réponse est non. La pudeur est la valeur la plus complète et la plus glorifiée dans l’Islam.
Dans un autre hadith, le prophète, que la paix et la bénédiction lui soient accordées, dit : «la valeur morale qui n’a pas été oubliée depuis les premiers messages divins jusqu’à ce jour est la pudeur. En effet, la pudeur est la valeur morale dont tous les prophètes ont fait preuve. Alors, si tu ne peux être pudique, fais ce que tu veux.». (Rapporté par Al-Boukhari).
Cette dernière phrase a deux significations :
La première exprime une menace: Si tu n’es pas pudique, tu feras tout ce que tu voudras, mais tu seras sanctionné pour cela.
La deuxième concerne la pudeur qui empêche la personne de commettre une action préjudiciable qui pourrait le mettre en faute devant Allah, le très haut. Aies un comportement pudique quelles que soient les circonstances.
Le prophète, paix et bénédiction sur lui, était plus pudique qu’une vierge. Imagine comment la vierge est soucieuse de sauvegarder sa chasteté et sa pudeur.
Donc, où est ce qu’elle est votre pudeur? Vous arrive-t-il de rougir à la vue de quelque chose d’indigne et d'ignoble et baissez-vous le regard pour éviter de voir ce genre de spectacle?
Un jour, le prophète paix et bénédiction sur lui entendit un homme des Ançar (Habitants de Médine) donner des conseils à son frère lui demandant d'être moins pudique. L’écoutant, le prophète, paix et bénédiction sur lui, lui a dit : Laisse-le car la pudeur fait partie de la foi.
Dans un autre hadith que j’adresse spécialement à nos sœurs dans l’Islam : Fatima Bint Outba Ibn Rabiia est venue chez le prophète, paix et bénédiction sur lui, cherchant à se convertir à l'islam. Le prophète, paix et bénédiction sur lui, lui demande alors devant Assayeda Aicha, de faire allégeance à Allah, le très haut, de ne pas voler ni forniquer. La femme, alors, baissa la tête et se cacha le visage entre les mains. Le prophète, paix et bénédiction sur lui, laissa voir son admiration pour la pudeur de la jeune femme. Par la suite, Assayeda Aicha lui a demandé de faire allégeance au prophète comme les autres femmes. C’est ce qu’elle a fait d’ailleurs. Mais essayez de comparer cette histoire avec ce qui se passe de nos jours. Parfois, l'on rougit à entendre les conversations impudiques des jeunes filles alors que Fatima Bint Outba a été gênée juste par le fait d’entendre le mot fornication (Azzina).
Assayeda Aicha dit que quand elle rentrait à sa maison où le prophète, paix et bénédiction sur lui, et son père Abou Bakr sont enterrés, elle pouvait se permettre de ne pas trop se couvrir, mais à partir du moment où Omar Ibn Al-Khattab a été enterré à leurs côtés, elle ne pouvait plus le faire, et se couvrait très correctement et pudiquement.
Comparez ce comportement pudique de Aicha à celui de nos garçons et filles.
Le prophète, paix et bénédiction sur lui, dit à propos de la pudeur d’Othman Ibn Affan. : "Comment ne pas ressentir de la pudeur devant quelqu’un pour qui les anges eux-mêmes expriment un respect pudique face à sa pudeur et ses valeurs morales?».
Pour qui parmi nous les anges ont-ils ce même respect? Est-ce pour le jeune qui monte dans sa voiture et met augmente le volume de sa radio à son maximum pour attirer l’attention des filles?
Ou bien pour la fille qui porte un pantalon qui colle à son corps et porte un body, serré et court, qui montre son nombril?
Ce n'est certainement pas l'exemple de ces filles et garçons qui pourraient être les enfants de Othman, Aicha, et Fatima.
En nous éloignant de la pudeur, comment pourrons-nous leur ressembler?
En parlant de la pudeur, notre analyse est plus axée sur la fille et nos exigences vis-à-vis d’elle sont plus sévères. Rappelons-nous la pudeur de la fille que Moise a rencontrée (sourate «le récit») : «24 Il abreuva [les bêtes] pour elles, puis retourna à l'ombre et dit: ‹Seigneur, j'ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi›.
25. Puis l'une des deux femmes vint à lui, et timidement lui dit: ‹Mon père t'invite pour te récompenser pour nous avoir aidé à abreuver nos bêtes.»
En vérité, ces deux derniers versets dégagent deux lectures de sens distincts. La première met l’accent sur le comportement pudique de la jeune femme tandis que la deuxième souligne sa démarche ainsi que sa façon chaste et pudique de parler à Moise.
Alors, croyez-vous que nos sœurs et filles marchent et parlent avec pudeur?
À vrai dire, plusieurs filles ont perdu le sens de la pudeur de nos jours.
Le plus haut degré de la pudeur est celui exprimé devant Allah le très haut.
Tous les péchés, les désobéissances petites et grandes des hommes et des femmes, des vieux et des jeunes ont un point commun. Ils sont tous une manifestation du manque de pudeur vis-à-vis Allah, le très haut. Si tout le temps, nous pensions à Allah, le très haut, nous éviterions de commettre des péchés.
C’est pour cela que parfois, lorsque la personne commet un grand péché et fait preuve d’une certaine pudeur et de crainte vis-à-vis d'Allah, le très haut, le péché devient moins grave et vice versa. Si quelqu’un essaie de l'en dissuader, elle lui fait comprendre que cela ne le concerne point comme le précise le verset 206 de la sourate la vache : «Et quand on lui dit: ‹Redoute Allah›, l'orgueil criminel s'empare de lui, l'Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes!». Ou bien, si quelqu’un lui fait la remarque, elle répond : «et après?».
Vous avez vu comment la pudeur est très importante. Elle peut réduire ou augmenter la gravité d’un péché.
Ibn Al-Qayim dit : le plaisir que vous sentez à pécher est plus grave pour Allah, le très haut, que le péché lui-même à cause de votre manque de pudeur. Votre rire en commettant le péché est plus grave pour Allah, le très haut, que le péché lui-même et enfin, votre tristesse et votre regret pour ne pas avoir commis un péché est plus grave pour Allah, le très haut que le péché lui même.
Il y a celui qui désobéit à Allah, le très haut, mais en ayant peur ou honte. Autrement dit, il ne savoure pas son péché. Celui là, Allah, le très haut, l’aidera certainement à se repentir et lui accordera son pardon.
Et le cas de celui qui prépare le péché, mais ne l'atteignant pas, devient triste. Alors cette tristesse sera mise sur la balance du jugement avec les péchés le jour du jugement et sera plus lourde que le péché lui-même. Tout cela à cause du manque de pudeur devant Allah, le très haut.
Par ailleurs, prendre soin de se cacher des gens pour commettre les péchés est plus grave pour Allah, le très haut, parce que c'est faire preuve de discrétion à l'égard des gens et non pas d'Allah, le très haut.
Un jour, un homme est venu voir Ibrahim Ibn Adham et lui a dit : «Cher Imam, je voudrais me repentir, m’éloigner des péchés et de ne plus récidiver, indiques moi quelque chose qui m’aidera à m’abstenir de la désobéissance.». L’imam lui a dit alors : «si tu veux désobéir à Allah, le très haut, ne le fais pas sur Sa terre. Toute la terre est la propriété d’Allah, le très haut, n’as-tu pas honte de désobéir Allah, le très haut sur Sa terre. Si tu veux désobéir à Allah, le très haut, ne mange pas de Ses biens. N’as-tu pas honte de désobéir à Allah alors que tu profites de tous Ses biens. Et si tu veux absolument désobéir à Allah, le très haut, fais le dans un endroit où il ne te voit. N’as-tu pas honte de désobéir à Allah en sachant qu'il est partout avec toi. Et si tu veux encore désobéir à Allah, le très haut, dis à l’ange de la mort d’attendre que tu te repentisses. Tu mourras et l’ange de la mort recueillera ton âme en état de péché, n’as-tu pas honte dans ce cas là. Si tu veux désobéir à Allah, le très haut, ordonne à l'enfer de ne pas t'engloutir, n’as-tu pas honte?
Tu manges des biens d’Allah, le très haut et tu le désobéis sur Sa terre, devant lui qui te regarde, tu peux mourir en commettant le péché. Si tu veux désobéir à Allah, le très haut, je vais te rappeler une autre chose. Regarde la miséricorde d’Allah, le très haut, et tu apprendras la pudeur. Évalue Sa tendresse et l’attention qu’Il t’accorde et tu seras certainement pudique.
Allah, le très haut dit dans un hadith qudsi :
« Je suis avec les Hommes et les Djinn dans un état de communication grave. Je crée et d’autres sont adorés, Je pourvoie la subsistance et d’autres sont remerciés. Mes bienfaits descendent vers eux et leur nocivité monte vers Moi. Je me rapproche d’eux avec Ma Miséricorde bien que je n’ai pas besoin d’eux et ils se rendent détestables pour Moi avec leur désobéissances quand ils ont le plus besoin de Moi. Ceux qui Me mentionnent ont Ma compagnie, que celui qui la désire Me mentionne. Ceux qui m’obéissent ont Mon amour. Ceux qui me désobéissent ne sont pas rejetés de Ma miséricorde, s’ils se repentissent ils deviennent mes bien-aimés et s’ils ne le font pas Je suis leur médecin. Je les frappe de malheurs pour les épurer des péchés. Celui qui Me revient tout repentant je le reçois de loin et celui qui se détourne de Moi Je l’appelle de près et lui dit : “Où vas-tu, as-tu un autre Seigneur que Moi ?” La bonne action chez Moi en vaut dix, la mauvaise action en vaut une et je pardonne. Par Ma Majesté et Ma Noblesse, s’ils m’en demandent pardon, Je la leur pardonnerai. »
N’as-tu pas honte après tout cela? Tu ne baisses pas ton regard? Tu consommes ce qui est interdit? Tu ne veux pas mettre le voile encore? Tu mens encore? Tu n’as toujours pas peur d’Allah, le très haut? Tu ne veux toujours pas prier comme il le faut? Tu veux toujours ne pas faire l’aumône obligatoire (la zakat) et ne pas vivre pour Allah.
Allah le très grand a appelé David : « Ô Dawûd ! Si ceux qui se détournent savent Mon amour pour eux, Mon attachement à eux et Mon désire de les voir revenir, ils s’envoleront vers Moi avec passion. Ô Dawûd ! Cela est pour ceux qui se détournent, Comment est-ce que Mon amour doit être pour ceux qui viennent à Moi."
N’as-tu pas honte? Tu veux continuer à Lui désobéir et s’en éloigner? Le hadith dit :" "Dieu - exalté soit-Il - tend Sa main de nuit pour permettre au serviteur ayant fauté le jour de se repentir, et Il tend Sa main de jour pour permettre au serviteur ayant fauté la nuit de se repentir et ce jusqu'au jour où le soleil se lèvera à l'Occident (au jour du jugement).". Alors, Allah, le très haut, te cherche, t’appelle et t’invite à aller vers lui.
Toute cette miséricorde de la part d’Allah et tu n’as pas honte!
Si tu refuses d’être pudique vis-à-vis de tes péchés et de la miséricorde d’Allah, aurais-tu de la pudeur pour les faveurs qu’Allah, le très haut, te donne?
Allah, le très haut dit, «Nous avons effectivement créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère car Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire» (Qaf, 16).
Tes yeux avec lesquels tu vois, ton oreille qui entend, et ton cœur qui ressent de l’affection pour les gens, comment as-tu oublié Allah, le très haut, qui t'as fait ce don merveilleux et que tu utilises pour des amours interdits oubliant que c'est le tout puissant qui t’a doté de ces émotions et de ces sentiments. Ce cerveau avec lequel tu penses et tu prends des décisions entre autres celles de désobéir à Allah, le très haut. Rends-toi compte de toutes les faveurs d'Allah.
Allah, le très haut dit : «Ô toi homme! Qu'est-ce qui t'a trompé au sujet de ton Seigneur, le Noble et le généreux,
7. Qui t'a créé, et t'as harmonieusement modelé? 8. Il t'a façonné dans la forme qu'Il a voulue.». (La rupture, 6-8). «Que l'homme considère donc sa nourriture: 25. C'est Nous qui avons versé l'eau abondante, 26. Puis Nous avons fendu la terre en fissures 27. Et y avons fait germer des grains, 28. Vignobles et légumes, 29. Oliviers et palmiers, 30. Jardins touffus, 31. Fruits et herbages, 32. Pour votre jouissance vous et vos bestiaux.» (Abasa, 24-32).
Tu veux apprendre la pudeur, apporte une feuille et un stylo tout de suite et divise là en deux blocs. Dans le premier bloc, mets les faveurs d’Allah le très haut, à savoir la vue, l’ouie, la main forte, les yeux, l’affection, les sentiments, la beauté, la pensée, le père, la mère et l’islam, etc. Dans le deuxième bloc, écris tes péchés (sans être gêné), lis et analyse les faveurs d’Allah, le très haut, qui ne s’arrêtent pas malgré tes péchés, c’est à pleurer devant tout ce qu’Allah, le très haut, t’a donné.
Rappelle toi la pudeur dont tu dois faire preuve devant Allah, le très haut, le jour du jugement.
Te sens-tu incapable de penser à Allah, le très haut, dans ce bas monde et de ressentir Sa présence constamment et partout ? Ainsi, Allah, le très haut, dit dans le verset 46 de la sourate Taha, "partez. Je suis avec vous: J'entends et Je vois". Si tu ne veux pas être pudique maintenant, tu seras contraint de l'être le jour du jugement, imagine alors ta situation ce jour là, debout entre les mains d’Allah, le très haut qui te jugera. La vérité c'est qu'un grand nombre de personnes ne réalisent pas qu’elles vont se présenter devant Allah, le très haut, et combien une telle situation sera difficile pour elles. Imagine que tu es debout pauvre créature, avec entre les mains ton livre de péchés. Tu ne te rends pas compte de l'imminence de ce jour. Le prophète, paix et bénédiction sur lui, «ma résurrection coïncide avec l'heure du jugement (il a rapproché entre ses deux doigts) ». N'oublie pas ta pudeur alors que tu es entre les mains d’Allah, le très haut. L’imam Ali dit : « je jure par le très haut, qu’il y a des gens qui auront honte le jour du jugement lorsque leurs péchés seront exposés devant Allah, le très haut. Imagine le jour du jugement quand on appellera les personnes par leurs noms pour exposer ce qu’ils ont fait.
Imagine la personne qui ne pourra bouger à ce moment là par crainte et par pudeur. Les anges la reconnaîtront parmi les millions grâce à sa pudeur et par crainte d’Allah, le très haut. Allah, le très haut lui dira alors (selon le hadith du prophète, paix et bénédiction sur lui: « Mon serviteur, qu’est-ce qui t’a trompé à Mon sujet ? N’as-tu pas pensé que tu me rencontreras aujourd’hui ou bien l’as-tu oublié ? N’as-tu pas eu honte de Moi ? Ô Mon serviteur ! Est-ce que je ne surveillais pas tes yeux quand tu regardais ce qui est prohibé, est-ce que je ne surveillais pas tes pieds quand tu allais vers le mal, est-ce que je ne surveillais pas ta main quand tu prenais avec ce qui est défendu ? Mon serviteur tu as fait peu cas de Ma rencontre. Que diras-tu lorsque le Tout-Puissant te dira : “Etais-je si peu important pour toi ? Tu te faisais beau pour les gens et tu me présentais ce qui est laid ? Mon serviteur ! Ne t’ai-je pas pourvu d’une femme ? Ne t‘ai-je pas recouvert de bienfaits ? Ne t’ai-je pas pourvu de biens, Ne t’ai-je…Ne t’ai-je… ” Mon serviteur, lis ton livre de compte. Prends ton livre et lis. Tu y verras une mauvaise action qui rendra ton visage tout noir, et tu y verras une bonne action qui te laissera calme…et tu continueras entre une mauvaise action qui rendra ton visage tout noir et une bonne action qui le laissera calme »
Imaginez qu’il existe celui qui n'aura pas de pudeur même le jour du jugement. Il dira à Allah, le très haut : Oh Mon seigneur, je n’accepte pas l'accusation des martyrs, ni celle des anges et ni celle de ce livre écrit. Allah, le très haut, lui ferme la bouche alors. Imagine si c’est toi qui dit ce genre de choses à Allah, le très haut. Ce jour là, tu ne pourras pas parler et c’est le témoignage de ta ouie et de ta vue qui déterminera leur jugement. Comme dit Allah, le très haut : «Ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches, tandis que leurs mains et leurs jambes témoigneront de ce qu'ils avaient accompli.» (Ya-sin, 65). Il dit aussi : «Ils diront à leur peau: ‹Pourquoi témoigner contre nous? › Elle répondra : ‹C'est Allah qui nous a fait parler, Lui qui fait parler toute chose. C'est Lui qui vous a créés une première fois et c'est à Lui que vous aurez recours.
22. Vous ne pouvez vous cacher au point que, ni votre ouïe, ni vos yeux, ni votre peau, ne puissent témoigner contre vous. Mais vous pensiez qu'Allah n'était pas en mesure de savoir et connaître ce que vous faisiez.» (Les versets détaillés (fussilat), 21-22).
Imagine tes mains entrain de dire à Allah, le très haut : Oh seigneur, il s'est servi de nous pour faire telle ou telle mauvaise action. Imagine tes pieds qui disent à Allah, le très haut : Oh seigneur, en nous utilisant, il est parti commettre tel ou tel péché. Imagine ton cœur qui dit : Oh Seigneur, il s'est laissé tenter par des envies et des désirs interdits
Imagine la colère d’Allah, le très haut, qui risque de te maudire. Aie de la pudeur devant Allah, le très haut pour éviter une telle situation.
L’inverse de ces situations peut se produire. Le prophète paix et bénédiction sur lui, explique qu’Allah, le très haut, cachera les péchés des gens, Il les leur rappellera et leur dira qu’Il a caché leurs péchés sur terre et qu’il les pardonne ce jour-là.
Les savants parlent de six formes de pudeur :
La pudeur d’Al Jinaya : là il s’agit de la pudeur de quelqu’un dont le péché est comparable à celui d’Adam lorsqu’il a mangé le fruit de l’arbre interdit. Adam et Ève ont couru après l’incident de l’arbre dans tous les sens du paradis pour se cacher par pudeur. Ce type de pudeur se manifeste lorsque tu commets un péché et tu cherches à te racheter tout de suite en faisant une bonne action.
La pudeur de négligence : tu ressens dans ce cas là que tu ne fais pas assez pour Allah, le très haut même quand tu es vraiment pieux comme l’exemple des anges. Pour ce faire, tu accomplis les adorations nécessaires pour la satisfaction d’Allah, le très haut. Le prophète, paix et bénédiction sur lui, dit : Au ciel, il n’y a pratiquement plus place. Dans chaque espace de trois doigts, il y a un ange agenouillé, entrain de prier et le jour du jugement, les anges diront à Allah qu’ils ne l’ont pas adoré comme il se doit.
La pudeur de la soumission : elle concerne le sentiment de prier Allah, le très haut, et de lui être soumis, de faire ce qu’Allah, le très haut, a ordonné. Le meilleur exemple à ce propos, c'est la pudeur du prophète paix et bénédiction sur lui. Le prophète voulait que lors de la prière, la direction soit vers la mosquée Al-Haram (à la Mecque) et non pas celle vers Al-Makdess (mosquée Al-Aqssa en Palestine) mais sa pudeur l’a empêché de demander à Allah, le très haut, de changer la direction de la prière. Comme dit Allah, qu’il soit exalté, dans la sourate de la vache, verset 144 : «Certes nous te voyons tourner le visage en tous sens vers le ciel. Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages. Certes, ceux à qui le Livre a été donné savent bien que c'est la vérité venue de leur Seigneur. Et Allah n'est pas inattentif à ce qu'ils font». Le prophète regardait le ciel mais sans oser demander, c’est cela la pudeur de la soumission.
La pudeur vis-à-vis des faveurs d’Allah, le très haut, comme quand le prophète, paix et bénédiction sur lui, ressent qu’il n'arrive pas à exprimer sa gratitude et ses remerciements, tellement les faveurs d'Allah, qu'il soit exalté, sont nombreuses.
La pudeur de l’amour d’Allah, le très haut : Plus ton amour pour Allah, qu’Il soit exalté, est fort plus tu ressens de la pudeur. C'est dans ces instants d'intense émotion que le croyant pleurera, le cœur bouleversé par pudeur vis-à-vis Allah, le très haut. Ce sentiment est si difficile à décrire, seul celui qui l'éprouve pourrait peut-être le faire. Le prophète, paix et bénédiction sur lui disait : Oh Seigneur, accordez-moi votre amour, et l'amour de ceux qui vous aiment et faites que j'aime les actions qui me rapprocheront de votre amour.
La pudeur de glorification d’Allah le très haut. Le meilleur exemple est celui de Jibril (Gabriel), paix sur lui, lorsqu’il a accompagné le prophète au septième ciel. Le prophète raconte que Gabriel, que la paix soit sur lui, était comme un torchon déchiré, tellement il était pudique devant la majesté d’Allah, le très haut.
Alors, as-tu réalisé toutes ces significations de la pudeur devant Allah, qu’Il soit exalté. Les savants disent que celui qui est pudique vis-à-vis Allah, le très haut atteint le statut de saint. Apprends donc à être pudique devant Allah, qu’Il soit exalté, qui te regarde et t’entend.

AmrKhaled.net ©
La Miséricorde


Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux, et que le salut et la paix d'Allah soient sur le plus noble des messagers, notre prophète Mohamed. Louange à Allah, nous recourons à Lui et nous Lui demandons de nous guider, nous pardonner, et nous préserver de nos mauvaises actions. Celui à qui Allah montre le bon chemin, il est guidé et celui qui s'égare n'a ni maître ni conseiller.
Nous continuons notre série de moralités, mais rappelez-vous que nous sommes ici pour apprendre et pratiquer les vertus et non pas pour écouter.
Ibn Al Jaouzi avait l’habitude de donner des conférences auxquelles assistaient des centaines de personnes, l’un d’eux vint le trouver une fois et lui confia :’Je n’ai pas pu m’endormir la nuit dernière tellement j’étais impatient d’assister à cette conférence.’ L’imam lui répondit :’Si tu profites bien de la leçon d’aujourd’hui, c’est cette nuit qu’il serait normal que tu restes éveillé !’
La vertu d’aujourd’hui est sans doute la vertu la plus appréciée par les gens. Malheureusement, elle est devenue très rare et peu appliquée. A cause de sa disparition, il y a tout le temps des guerres cinglantes et des crimes abominables. Il s’agit de la miséricorde.
Il nous faut cependant faire revivre cette vertu car nous en aurons terriblement besoin le Jour de la résurrection.
Si nous traitons les autres avec miséricorde nous garantirons d’être traités de la même façon après notre mort. Le Prophète (BP sur lui) dit : « Dieu fait miséricorde à ceux qui sont eux-mêmes miséricordieux.»
Il dit aussi : « Traitez ceux qui sont sur terre avec miséricorde, vous serez traités de même par Celui qui est dans le ciel. »
Chacun de nous peut savoir s’il va être traité avec miséricorde le jour de la résurrection, pour cela il suffit de nous poser la question : « Suis-je miséricordieux ? ». Il nous appartient de garantir le salut le jour où nous en aurons le plus besoin, nous devons simplement appliquer cette vertu du mieux que nous pouvons, maintenant que nous en avons encore l’occasion.
Vous avez remarqué cette étroite relation entre la façon dont nous traitons les autres et la manière dont nous serons récompensés le Jour de la résurrection ? Entre la morale et la religion ?
En effet, Allah nous rétribuera selon notre conduite envers autrui.
Commençons par la miséricorde de Dieu, c’est la meilleure façon de nous rapprocher de cette vertu et nous donner envie de l’appliquer.
Allah que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : « …Il S'est à Lui-même prescrit la miséricorde. » (TSC
[i], Al-‘An’âm ‘Les Bestiaux’ : 12)
Que ressentez vous en écoutant ce verset ? Vous vous sentez rassurés et tranquilles, n’est-ce pas ? Vous avez raison, car Allah est miséricordieux, Ce n’est que nos actes qui Le mettent en colère !
En s’adressant au prophète, Allah dit –ce qui peut être traduit comme : «Puis, s'ils te traitent de menteur, alors dis : “Votre Seigneur est Détenteur d'une immense miséricorde... » (TSC, Al-‘An’âm ‘Les Bestiaux’ : 147)
On pourrait se poser des questions sur l’immensité de cette miséricorde, Allah nous répond –ce qui peut être traduit comme : « ….Et Ma miséricorde embrasse toute chose... ». (TSC, Al-‘A’râf : 156)
Considérons quelques situations où la miséricorde d’Allah est parfaitement évidente.
Le jour et la nuit n’arrivent pas brusquement, mais s’installent par étapes. Si le jour venait à disparaître de manière soudaine et surprenante et que l’obscurité tombait tout à coup, ou bien si le jour arrivait sans prévenir et que l’obscurité est remplacée subitement par une lumière aveuglante, notre organisme ne pourra pas supporter les troubles qui résulteraient d’une pareille transition.
Mais la miséricorde d’Allah veut que la nuit s’installe petit à petit, Allah que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : «Par la nuit quand elle survient ! et par l’aube quand elle exhale son souffle ! » (TSC, At-Takwîr ‘L’obscurcissement’ : 17-18)
La nuit, comme le jour, arrive tout doucement pour nous permettre de nous accommoder progressivement à ce changement. Malgré que ce phénomène se répète chaque jour, nous n’y faisons jamais attention.
Un autre exemple des effets de la miséricorde d’Allah dans cet univers : La pluie.
Allah dit –ce qui peut être traduit comme : « Et c’est Lui qui fait descendre la pluie après qu’on en a désespéré et répand Sa miséricorde…» (TSC, Ach-Chroûrâ ‘La Consultation’ : 28).
Entendez vous ? ‘Et répand Sa miséricorde.’ On sent que cette miséricorde est comme transportée par le vent de façon à atteindre toutes les créatures.
Allah dit –ce qui peut être traduit comme : «Regarde donc les effets de la miséricorde d'Allah comment Il redonne la vie à la terre après sa mort. C'est Lui qui fait revivre les morts et Il est Omnipotent. » (TSC, Ar-Roûm ‘Les Romains’ : 50)
La pluie redonne la vie à la terre. Et si jamais nous perdions cette miséricorde :’que la pluie tombe du ciel ?!’.
En effet, quel droit avons-nous sur la pluie ? Allah ne dit-Il pas –ce qui peut être traduit comme : «Voyez-vous donc l'eau que vous buvez ? Est-ce vous qui l'avez fait descendre du nuage ? ou [en] sommes Nous le descendeur ? » (TSC, Al-WâQi’a ‘L’Evènement’ : 68-69). C’est sans aucun doute un don dont Allah nous fait par miséricorde.
Allah (que Son nom soit exalté) a aussi descendu sur terre une autre forme de miséricorde, le Prophète (BP sur lui) dit : «Allah a fait que la miséricorde soit formée de cent parties dont Il garda quatre-vingt-dix-neuf par-devers Lui, et envoya une seule partie sur la terre. C'est grâce à cette partie que tous les êtres sont animés d'un sentiment de bonté les uns envers les autres si bien que la bête de somme écarte son sabot de son petit de peur de le blesser".
Ce sentiment est ancré dans les cœurs des hommes, pensons-nous jamais à en percer le secret ? C’est pourtant l’un des miracles les plus surprenants mentionnés dans le Coran. Allah (que Son nom soit exalté) dit –ce qui peut être traduit comme : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » (TSC, Ar-Roûm ‘Les Romains’ : 21)
Il faut en déduire que le foyer est essentiellement fondé sur l’affection et la miséricorde, mais cette vertu est ôtée progressivement dès que les époux commencent à se détourner de Dieu et à commettre les péchés.
L’un des effets de la miséricorde d’Allah, est qu’Il ne nous châtie pas tout de suite à cause de nos péchés. Nous pouvons commettre une faute pendant plus de dix ans, et par Son immense miséricorde, Allah nous accorde généreusement un temps pour nous repentir.
Méditez ce verset et songez aux péchés que vous commettez depuis vingt ans. Allah que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : « Et ton Seigneur est le Pardonneur, le Détenteur de la miséricorde. S'il s'en prenait à eux pour ce qu'ils ont acquis. Il leur hâterait certes le châtiment... » (TSC, Al-Kahf ‘La Caverne’ : 58)
Peut être avez-vous commis un péché hier ou avant et malgré cela, Dieu vous accorde l’opportunité de venir assister à cette conférence. Il vous laisse venir à un endroit entouré par les Anges et en plus de cela, Il décide que vous ne partirez pas d’ici sans qu’Il vous ait pardonné et dit aux Anges : « Je vous fais témoins que j’ai pardonné à un tel.. »
Dieu que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : « N'eussent été la grâce d'Allah sur vous et Sa miséricorde ici-bas comme dans l'au-delà, un énorme châtiment vous aurait touchés… » (TSC, An-Noùr ‘La Lumière’ 14)
«Et si Nous le voulons, Nous les noyons; pour eux alors, pas de secoureur et ils ne seront pas sauvés, sauf par une miséricorde de Notre part, et à titre de jouissance pour un temps ». (TSC, Yâ-Sîn : 43-44.)
« Et n'eussent été la grâce d'Allah envers vous et Sa miséricorde, nul d’entre vous n’aurait jamais été pur… » (TSC, An-Noùr ‘La Lumière’ : 21)
Cela veut dire que le fait d’obéir à Dieu est une grâce offerte par Allah à Ses serviteurs.
Autre que le répit qu’Il nous accorde, Allah nous couvre pendant que nous commettons les péchés.
Quelle serait notre honte si après avoir commis un péché, nous le trouvions écrit sur la porte de notre domicile ?!
Un homme fut arrêté alors qu’il était entrain de voler. On l’emmena devant Omar et il s’écria pour se défendre : ‘Je jure que c’est la première fois.’ ‘Tu mens, répliqua Omar, Dieu ne trahit jamais quelqu’un la première fois !’
La miséricorde d’Allah est aussi évidente dans la facilité du repentir.
Dieu que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : « Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles, et Allah agréa son repentir car c’est Lui certes, le Repentant, le Miséricordieux. » (TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ : 37)
Adam regrettait profondément sa désobéissance, mais il ignorait complètement comment exprimer ce regret. Dieu, en toute clémence lui apprit comment faire. Nous retrouvons les paroles prononcées par Adam dans ce verset –ce qui peut être traduit comme : «Tous deux dirent : ‘Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes... » (TSC, Al-‘A’râf : 23)
Par Sa miséricorde, Allah nous a envoyé des émissaires, les livres et a décrété les lois :
Dieu (que Son nom soit exalté) dit –ce qui peut être traduit comme : «Et voici un Livre (Le Coran) béni que Nous avons fait descendre, suivez-le donc et soyez pieux, afin de recevoir la miséricorde. » (TSC, Al-‘An’âm ‘Les Bestiaux’ : 155)
En effet, la loi islamique, est toute basée sur la miséricorde. Ne pensez pas qu’elle contient une seule injustice. Mais dira-t-on :’N’est-ce pas une injustice que de couper la main du voleur ?’
Pas du tout, c’est au contraire une façon de préserver la société, la preuve est que de nos jours, la criminalité a atteint un degré effrayant ! La loi islamique est par conséquent la seule loi qui permette aux sociétés de vivre en paix.
Le jour de résurrection est aussi une miséricorde :
Allah que Son nom soit exalté dit –ce qui peut être traduit comme : «…Il S'est à Lui-même prescrit la miséricorde. Il vous rassemblera, certainement, au Jour de la Résurrection…. » (TSC, Al-‘An’âm ‘Les Bestiaux’ : 12)
C’est le jour où chacun obtiendra sa récompense ; celui qui a sacrifié son plaisir et a obéi à Allah, sera rétribué par le paradis ; celui qui a commis des péchés et des injustices aura ce qu’il mérite.
Louange à Dieu pour cette grâce. Figurez-vous que le jour de la résurrection sera pour les fidèles un jour d’immense bonheur; ceux qui ont subi avec patience des injustices ici-bas ; ceux qui ont effectué leurs prières, leur jeûne et tous leurs devoirs religieux. Tandis que pour les autres, ceux qui ont désobéi à Dieu, oppressé les gens et commis des injustices, le jour de la résurrection sera un jour long et terrifiant.
Par Sa miséricorde, Dieu a crée la femme :
Adam vivat seul au paradis, mais il se sentit très vite solitaire, alors Eve fut créée .Il lui demanda en la voyant : « Qu’es-tu ? Et pourquoi as-tu été créée ? Elle lui dit : « Je suis une femme et j’ai été créée pour te procurer l’affection et la tranquillité. »
La femme est donc une source de paix et assure l’équilibre sentimental de l’homme.
Par Sa miséricorde Allah a décidé de nous descendre sur terre :
On dira : « Est-ce là une miséricorde ? N’aurait-il pas mieux valu pour nous de rester au paradis ?! »
Je vous le répète, le fait d’être descendu sur terre est une grande miséricorde pour nous. Ceci pour une raison toute simple; avant d’entrer au paradis, l’homme doit d’abord en rêver, le désirer très fort.
Pour vous convaincre, prenez l’exemple d’un père qui achète une voiture après une longue période d’épargne et de dur labeur, il prête sa voiture à son fils pendant quelques heures, ce dernier la lui rend toute abîmée. Pourquoi ? Juste parce que ce fils, l’a eue facilement et sans se fatiguer !
Par conséquent, si l’homme avait obtenu le paradis tout de suite, il n’aurait pas connu toutes ces privations qui rendent la chose gagnée douce et précieuse.
Descendez donc tous sur terre, travaillez dur, obéissez à Dieu, privez-vous pour ne pas le mettre en colère, songez tout le temps au paradis, pensez-y chaque fois que vous rencontrez une difficulté, patientez soixante ans pour obtenir le bonheur éternel !
Oui, c’est une miséricorde que d’être premièrement descendu sur terre, c’est que l’homme est ainsi fait, il apprécie mieux ce qu’il obtient après une longue et patiente attente.
Cependant, afin de pouvoir œuvrer pour le paradis pendant toute sa vie, sans se laisser emporter par les tentations d’ici-bas, Allah nous a fait grâce d’une autre miséricorde, celle de rendre la vie sur terre dure et remplie de désagréments.
Songez que malgré tous les obstacles, difficultés, ennuis et malheurs que nous rencontrons dans cette vie, nous la quittons en pleurs.
Nous savons qu’après notre mort, nous irons au paradis, un endroit où nous vivrons éternellement heureux, et malgré cela, nous restons attachés à la vie sur terre, et la quittons avec regret et souffrance.
Quel serait donc le cas, si la vie sur terre était paisible et heureuse ?!
Et enfin, la miséricorde de Dieu n’est pas réservée uniquement aux croyants, elle touche tous les êtres, même les mécréants.
Allah accorde Ses bienfaits à tous les êtres, Il nourrit les mécréants comme Il nourrit les fidèles. Cette miséricorde est parfaitement illustrée dans cette histoire.
Ibrahim (que le salut soit sur lui) avait invité un vieil homme à manger. Lorsque le prophète Ibrahim alluma le feu pour préparer le repas, cet homme se leva et alla se prosterner devant le feu. Ibrahim, indigné lui ordonna de s’en aller. Cependant, Gabriel (que le salut soit sur lui) vint voir Ibrahim et lui dit : ‘Allah te dit :’Tu n’as pas pu le supporter pendant une heure, alors que je le supporte et je le nourris depuis soixante ans ?!’
Ibrahim reconnut son erreur et courut pour rattraper le vieil homme. Il lui demanda gentiment de retourner pour manger.
-Pourquoi as-tu changé d’avis ? S’enquit l’homme
-Allah m’a reproché mon attitude envers toi, répondit Ibrahim que le salut soir sur lui.
-Ton Seigneur est très miséricordieux et mérite d’être adoré, dit-il et il embrassa l’Islam.
Vous savez tous que le prophète Ibrahim en priant Allah pour sa descendance, avait ajouté une condition. Allah (que Son nom soit exalté) dit –ce qui peut être traduit comme : « Et quand Abraham supplia : «Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en Allah et au Jour dernier…. » (TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ : 126)
Mais le Tout Miséricordieux annula cette condition et accorda sécurité et bienfaits à tous, Allah dit –ce qui peut être traduit comme : « Et quiconque n’y aura pas cru, alors Je lui concèderai une courte jouissance [ici-bas]. »

[i] TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.



AmrKhaled.net ©

Monday, February 27, 2006



Miracles médicaux
LE MIEL ENTRE LE CORAN ET LA SCIENCE



Le miel fait, dans ces deux dernières années, l’objet de plusieurs recherches et publications, ce qui n’était pas le cas il y a quelques décennies. Presque, chaque semaine, une étude est publiée en ce sujet, dans des revues de grande renommée.
Dans le Coran, Dieu, dont le nom est béni et exalté, dit « [Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : "Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. 69. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent. » Sourat des abeilles 16, verset 68 et 69.
D’autres nombreux Hadith, dans la Sounat, viennent mieux dévoiler les différentes qualités et caractéristiques du miel, notamment dans le domaine médicinal. Ibn Abass rapporte que le Prophète lui a dit : « la guérison réside dans 3 choses : une gorgée de miel, une scarification, ou un point de feu ; et je défend ma communauté du feu » Boukhari. Egalement, Ibn Massoud lui rapporte ce que lui a dit le Prophète : « contentez-vous des deux remèdes, le miel et le Coran » IbnMajah et Elhakim.
D’une autre part, les recherches scientifique récentes démontrent, de plus en plus, les qualités du miel dans différents domaines. Parmi les plus récentes de ces recherches, celles d’un enseignant à l’Université de Waikato en Newzeland, le Professeur Peter Molan, qui a investi avec ses collaborateurs 20 ans environs de recherche sur le miel, et qui a fini par publier des dizaines d’articles à ce sujet, dans des revues médicales les plus mondialement recommandées. Le dernier article fut publié en Avril 2003. Cependant, il n’est pas le seul. D(autre chercheurs ont consacré leur travaux à cette substance, et fini par publier de nombreux articles qui ne manquent pas d’intérêt.
Certes, le miel était depuis l’antiquité un bon remède pour un ensemble de maladies, et ses effets sur la longévité et la bonne santé étaient très connus. Ne serai-ce comme preuve que l’état de santé quasi parfait des élévateurs d’abeilles. L’histoire elle-même nous rapporte un certains nombre de personnes, célèbres, d’une longévité remarquable, et qui avaient, pour secret, un régime alimentaire à base de miel. Vitagor , à titre d’exemple, mangeait le pain et le miel régulièrement. Son âge dépassait 90 ans. Le grand maître de la médecine Hypochrate, dont l’âge était de plus de 108ans, avait pour repas quotidien le miel. Les exemple sont nombreux.
Mais, on est en droit de se demander : les musulmans avancent que le Coran parles des remèdes contenus dans le miel, tout en sachant que de nombreuse nations, tels les Pharaoniens, les Grecs, les Romans.. l’utilisaient autant que remède, et qu’il fut déjà cité dans les autres Livres Saints ; en quoi donc consiste la nouveauté dans le Coran et où ce miracle résides t-il donc ? La réponse s’éclaircit dans les 3 points suivants :
1- Dieu ne cite pas le miel explicitement, mais parle de ce qui sort du ventre des abeilles. Toute le liberté donc, est à l’homme d’étudier les excrétions des abeilles, à savoir, le miel, l’alimentation royale, la cire, voire le poison.., de connaître leur caractéristiques et d’analyser leurs compositions. C’est l’étape de connaissance.
2- Toutes ces substances, citées si-dessus, sont des remèdes. Sans une analyse de près, l’homme serait incapable d’attribuer chaque maladie à son remède. Le Coran l’invite, de ce fait, à faire des recherches et des expériences sur ces substances pour en raffiner les connaissances et en tirer profit. C’est l’étape de l’expérimentation.
3- Le Coran annonce textuellement « une guérison pour les gens. Il n’a pas dit : remède pour tout le monde. Ce qui signifie que pas toutes les maladies vont être traitées par du miel, seulement certaines.

Ces trois petites remarques ont, pour point commun, l’invitation à méditer, à réfléchir et rechercher, qu’ouvre le Coran. C’est ici que réside le miracle. Car à la fin du verset, Dieu dit : « Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent ».
Voici à présent quelques extraits des publications faites au sujet du miel exposant différentes recherches réalisées et leurs résultats.
a- les microbes ne résistent pas au miel :
Tel est le titre d’un article publié dans la revue Lancet infect Dis, en Février 2003. dans cet article, le Dr Dixon confirme la grande efficacité du miel à contrôler, irrésistiblement, un grand nombre de microbes. Il finit par recommander le miel comme traitement des brûlures et des plaies. « tous les types de miel – rapporte le Pr Molan - ont un pouvoir anti-microbe, malgré que certains sont plus efficaces que d’autres. Le miel inhibe la croissance microbienne et désinfecte ainsi les plaies ».
à le miel est un grand agent cicatrisant :
C’est le titre d’un article publié dans J Wound ostomy Continence Nurs, en Novembre 2002 par le Dr Lasby, de l’Université de Charles Tsart, en Australie, qui dit : « Malgré que le miel étai utilisé comme remède traditionnel pour les plaies et les brûlures, sont introduction dans les protocoles thérapeutiques actuels était, pour longtemps, inconnues. ». Le Dr Kingsley, de l’hopital Devan, en Angleterre, dans un article publié en Br J Nurs, Decembre 2001, explique : « les médias ont tellement fait le point sur l’efficacité du miel dans le traitement des plaies, que les patients, en Angleterre, le réclament au près de leurs médecins en cas de plaie ».
De nombreuses autres recherches ont démontré les propriétés anti-mircobiennes du mile in vitro. Au même titre, un grand nombre de recherche in vivo, on confirmé que l’utilisation du miel dans les plaies très inflammées, a permis le nettoyage des suppurations et la réduction du temps de cicatrisation. « le miel était – précise le Pr Molan, de l’Université de waikato en Newzeland – un élément de base dans le traitement des plaies, quelques siècles auparavant. Mais avec l’apparition des antibiotiques, il est devenu une « mode dépassée ». Malheureusement, la résistance aux antibiotiques ne cesse de se développer et demeure un grand problème médical. Ce qui a fait ré-surgir le miel dans le traitement de ces cas » .
Bref, les études expérimentales, aussi bien in vitro qu’in vivo, ont confirmé que le miel possède de nombreuses propriétés :
- efficacité anti-microbienne,
- absence d’effet secondaire sur les tissus,
- antiseptiques fort et puissant,
- stimule les tissus responsables de la cicatrisation,
- anti-inflammatoire et antalgique
- diminue l’œdème et l’exsudation,
- diminue les séquelles de cicatrisation,
- son pH est ses effets osmotiques, jouent un rôle déterminant dans son efficacité anti-microbienne.

b- le miel inhibe la bactérie : Pseudomonas aeruginosae :
Ceci est rapporté par le Dr Cooperen guise d’introduction à son étude, publiée dans la revue J Bur Care Rehabil, en Décembre 2002 : « En l’absence d’un traitement parfait des brûlures suppurées dont l’agent est Pseudomonas aeruinosea, la recherche d’autres moyens thérapeutiques plus efficace s’imposes ».
Certaines études récentes parlent du miel, connu d’ailleurs pour son utilisation ancienne, autant qu’agent anti-pseudomonas. C’est ainsi que le Dr Cooper et ses collaborateurs, de l’Université de Kardief, en Angleterre, ont évalué la sensibilté de 17 sous-types de Pseudomonas, prélevées au niveau de brûlures suppurées, à deux types de miel : le miel « pasture » et « manuka ». tous les sous-types lui étaient sensibles à une concentration inférieure à 10% (g/ml). En plus, les 2 types de miel ont gardé la même efficacité, même après dilution à une concentration dix fois moins. Conclusion : le miel, par ses effets anti-microbes, est apte à être l’un des traitements efficaces des suppurations des brûlures dues à Pseudomonas aeruginosea.
Une autre étude, publiée dans la revue J Appl Microbial, en 2002, confirme l’efficacité du miel comme traitement des brûlures suppurées par les bactéries Cocci Gram positif.

c- le miel est un bon pansement des plaies :
Dans une étude, publiée dans la revue Ann Plast Surg, en Février 2003, qui a été effectuée sur 60 patients holandais atteint de différentes plaies profondes, classées en plaies chroniques (21 patient), plaies compliquées (23 patients), et plaies aiguës dues au rejet ( 16 patient). Dans cette étude, les chercheurs ont rapporté la facilité de l’utilisation du miel en application, chez tous les malades, à l’exception d’un seul cas, et que le miel a permis la désinfection des plaies, sans qu’aucun effet secondaire soit observé.
Lesdits chercheurs ont souligné le nombre de médecins qui hésite encore à utiliser le miel, pour traitement local, sous réserve que son utilisation n’est pas confortable vu sa viscosité et sa collabilité.
Aussi, le miel est-il conseillé pour son usage comme protecteur, sur les berges des incisions dans la chirurgie carcinologique. C’est ce que annonce un article des Arch Surgery, publié en 2002.

d- le mile est les brûrlures :
A ce sujet, la revue Burns en 1996 à publiée une étude portant sur l’utilité du mile dans le traitement des brûlures. Sur deux groupes de 50 patients, atteints de brûlures ( chaque groupes est fait de 50 patient), le miel était utilisé dans le 1er groupe. Le 2ème était traité par l’application, sur les lésions, de portions de pomme de terre bouillies ( comme élément naturel non pathogène : placebo). Le résultat de cette étude a montré que 90% des brûlures, traitées par du miel, sont devenues stériles dans 7 jours, et que le taux de cicatrisation complète, au bout de 15 jours, était de 100%. Alors que seulement 50% des patients du 2ème groupe ont cicatrisés en 15 jours.

e- le miel est riche en anti-oxydants :
Les chercheurs ont comparé, dans une étude publiée en Mars 2003, dans la revue J Agric Food Chem, entre la consommation de 1,5 g/Kg du poids du corps, du miel et la même quantité du jus du maïs. Ils ont comparé l’effet de ces deux éléments sur l’activité anti-oxydative. Le contenu plasmatique en anti-oxydants phénoliques était nettement supérieur après consommation du miel, par rapport au jus du maïs. L’étude a également signalé l’efficacité des anti-oxydants phénoliques, contenus dans le miel, qui permet à l’organisme d’augmenter sa résistance au stress oxidatif.
Il est estimé que le citoyen américain consomme, annuellement, plus de 70 Kg des édulcorants. L’utilisation du miel, comme alternative à ces édulcorants, améliorerais mieux le système anti-oxydant au sein de l’organisme humain. Telle est la recommandation que fait le Pr Schramm, le miel au lieu des édulcorants.
Dans une autre étude, réalisée en France et publiée dans la revue J Nutr, en Novembre 2002, on a administré à des rats, une alimentation contenant 65g d’amidon, sous forme d’amidon du blé, ou un mélange de fructose et du glucose ; en opposition à une autre alimentation contenant du miel. Les chercheurs ont constaté que les rats, alimentés par du miel, avaient un niveau d’anti-oxydants supérieur, et que le leur cœurs étaient moins exposés à l’oxydation des lipides. D’autres études pour mieux comprendre les mécanismes de ces propriétés anti-oxydatives s’avèrent nécessaires, ainsi commentent les chercheurs.

f- le miel et la santé buccale :
Le Pr Molan a insisté, dans un article dans la revue Gent Dent, en Décembre 2001, sur le rôle que jouerait le miel dans le traitement des maladies de la gencive, ainsi que les ulcérations buccales et autres pathologies ; et ce, grâce à ses propriétés anti-bactériennes.

g- le miel dans le traitement des muscites post radiques :
La revue Support Care Cancer a publié, en Avril 2003, une étude effectuée sur 40 patients, atteints de cancers dans la région cervicale et la tête, et nécessitant une radiothérapie. Les patients ont été partagés en 2 groupes. Le 1er groupe a reçu la cure de radiothérapie directement après diagnostic. Le 2ème groupe, a bénéficié, avant la cure de radiothérapie, d’une application locale du miel au niveau buccal. Les patients ont pris 20g de miel 15 minutes avant et après la cure, puis 6heures après la cure. L’étude a montré une baisse importante du taux de survenue de muscite chez les patients ayant utilisé du miel, ( 75% dans le 1er groupe, versus 20% dans le 2ème groupe).
La conclusion des chercheurs souligne que l’application du miel localement, au cours des séances de radiothérapie, est une méthode efficace et peu coûteuse, de prévenir les miscites post-radiques au niveau buccal. Une conclusion qui mérite, d’être confirmée par d’autres études multicentriques pour soutenir ces résultats.

h- le miel dans les affections de l’estomac et des intestins :
Dans une étude publiée dans la revue Pharmacol Res en 2001, les chercheurs ont prouvé que le miel a bien, une place dans le traitement des gastrites (inflammation de l’estomac). Des lésions et des ulcérations ont été provoquées chez des rats, par l’administration d’alcool alors qu’un 2ème groupe de rats ont reçu du miel, avant de leur administrer l’alcool. Il a été noté que le miel a protégé l’estomac des lésions que peut provoquer l’alcool. Une autre étude similaire a été publiée, en 1991, par la revue scandinave des maladies gastrologiques.
Aussi, les chercheurs ont-ils procédé à tester l’efficacité du miel naturel sur la bactérie la plus communément connue pour son incrimination dans la pathogénie de l’ulcère gastrique, et les gastrites, appelée Helicobacter Pylori. Ils ont montré que l’administration d’une solution de miel concentrée à 20% a inhibé cette bactérie in vitro. Cette étude est publiée dans la revue Trop Gastroent en 1991. D’autres expériences sont nécessaires pour étudier cet effet chez l’homme.
En lisant les hadiths du Prophètes, on s’apperçoit que le Prophète a parlé de cette propriété du miel. Dans un Hadith rapporté par Boukhari et Mouslim, un homme venant chez le Prophète et lui dit : Mon frère a une diarrhée. Le Prophète lui répondit : « donne-lui du miel ». Il lui en donna. Puis il revenu chez le Prophète et lui dit : je lui en ai donné, mais il n’a fait que aggraver sa diarrhée. Il répéta la scène à trois reprises. En venant une 4ème fois, le Prophète lui répondit encore : « donne lui du miel », il contesta : je lui en avait donné, il s’aggrave toujours. Le Prophète lui donc précisa : « Dieu a raison, alors que le ventre de ton frère lui, ment ». Il lui en donna, et il guérit.
En effet, le fameux BM J a publié en 1985 une étude réalisée au près de 169 enfant atteints de gastro-entérite. 80 parmi eux, ont reçu le sérum glucosé associé à 50 ml de miel au lieu du glucose. Les chercheurs ont noté que la diarrhée, due à la gastro-entérite, a duré 93 heurs chez les enfants n’ayant pas reçu le miel ; alors que les bénéficiers de la cure du miel ont eu une durée moins (58heurs).

i- le miel a-t-il un rôle dans le traitement des colites (inflammation du colon) ?
Telle est la question que se sont posées des chercheurs de l’Université d’Istomboule, et ont publié les résultats de leurs recherches dans la revue Dig Surg en 2002. Ils ont constaté que l’administration du miel par voie rectale a la même efficacité que le cortisone, chez des rats, aux quels une colite a été provoquée. Toutefois, cette étude reste à confirmer par d’autres contrôles.
De même, la revue Eur J obstet Gynecol Repord Biol a publié, en Septembre 2002, une étude effectuée sur des rats ayants des lésions abdominales. Elle a montré que l’administration en intra péritonéal, du miel, a permis de réduire le taux de survenue d’adhésion péritonéale. Etude qui demeure encore au stade expérimentale seulement sur des rats.
Le miel peut-t-il protéger contre les lésions inflammatoires du colon ? Cette question a fait l’objet d’une étude réalisée a l’Université du Roi Saoud , en Arabie Saoudite. Les chercheurs de cette Université ont procédé à provoquer des lésions au niveau du colon, chez des rats, par un acide. Ces rats ont reçu au préalable des doses du miel, du glucose et du fructose, par voie orale et rectale. Ils ont constaté que le miel a eu un rôle primordial de protection du colon contre l’agression de cet acide.

j- le miel et le cuir chevelu :
En se basant sur les effets anti-microbiens, antifongiques et anti-oxydants du miel, un chercheur, le Dr Al Willis, a étudié l’effet du miel en traitement de la dermatite séborrhéique. Il a étudié 30 patients, 10 hommes et 20 femmes, atteints de cette maladie qui touche le scalpe, le visage et la partie antérieure du thorax ; avec un âge entre 15 et 60 ans.
Les lésions dermatologiques, chez ces patients, étaient des squames blanches sur une surface érythémateuse. Les patients appliquaient une solution à base de miel (90% de miel dans de l’eau tiède) une fois tous les deux jours, sur les zones atteintes, notamment, le scalpe, le visage et le thorax, avec un massage de 2 à 3 minute, pour une durée de 3 heure avant de se rincer par de l’eau tiède. Un suivi quotidien de ces patients était établi, sur les critères de prurit, squames et chute de cheveux. Le traitement a duré 4 semaines, avec une bonne réponse ; les patients ne se plaignent plus de prurit ni de squames à partir de la 1ère semaine de traitement. Les autres lésions ont complètement disparu au bout de 2 semaines.
Puis, la surveillance de ces patient a continué pendant 6 mois, avec une application une fois par semaine du miel sur les zones atteintes. Aucune rechute n’a été signalée chez les 15 patients qui n’ont pas arrêté le traitement. Tandis que les lésions ont réapparu chez 12 patients parmi les 15 qui ont arrêté le traitement.
Le Dr Willis a conclu, en fin de son étude, que le miel, en traitement local, peut très bien, améliorer les symptômes de la dermatite séborrhéique, et empêche la survenue de rechute s’il est utilisé une fois par semaine.

Dieu dont le nom est béni et exalté a raison de dire : « De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent ».

Traduit par : Elmanaoui rachid
Références :
- Dr Hassane Chamsi Bacha : La revue Al-iajaz Alilmi N° : 15, page 6-11

Sunday, February 26, 2006

Le hijab, de la théorie à la pratique

Nous aborderons les points suivants : la définition du hijab, les critères minimums à respecter. Présentation des diverses façons de le porter selon les pays. Quels sont les problèmes rencontrés par celles qui le portent, au travail, à l’école, au sein de la famille ?

La relation entre l’homme et la femme et celle entre l’individu et la société sont deux problèmes complexes de la civilisation dont la résolution mène à l’équilibre dans la société. Y répondre nécessite de bien saisir la nature humaine dans sa globalité et c’est là que réside la difficulté, car l’être humain est un système à part entière de par son corps, son esprit, sa personnalité, ses capacités, ses désirs, ses besoins.
Lorsqu’on se réfère à l’histoire, par exemple dans les civilisations grecques ou romaines, il existe toujours deux tendances extrêmes concernant la situation de la femme. La première est dure et injuste envers elle, celle-ci est méprisée, réduite à un rôle très limité. La seconde est excessivement favorable envers la femme, très permissive et mène le plus souvent à la dépravation et la décadence de la société.
L’islam ne suit ni l’une, ni l’autre mais se positionne au milieu, il constitue le juste équilibre.
De même, à partir de l’observation des différentes civilisations, on peut définir un cycle constitué de trois phases : l’enfance, la maturité et la vieillesse. L’enfance correspond à une période où l’homme est un guide pour la femme, il s’agit d’un modèle patriarcal. La femme n’a pas de réelle participation dans la société, elle est réduite à un objet et parfois diabolisée. La maturité, où la femme a un rôle actif dans la société, est une phase difficile et éphémère. Et la vieillesse est caractérisée par le désordre, la décadence, un déséquilibre entre l’homme et la femme. Ibn Khaldoun fut le premier à mentionner cette théorie dans son ouvrage « Moqadimah ».
L’islam ne correspond ni à la première, ni à la troisième phase, il se retrouve dans la seconde avec certaines conditions et des limites bien définies.
Il confirme les différences, physiques, morales et psychiques, entre l’homme et la femme :
« Et de toute chose Nous avons créé (deux éléments) de couple. Peut-être vous rappellerez- vous ? »
Sourate 51, Ad-dhariyat (Qui éparpillent), verset 49
« Et c’est Lui qui a créé les deux éléments de couple, le mâle et la femelle »
sourate 53, An-Najm (L’étoile), verset 45
Ces différences sont complémentaires, impliquant une distinction dans les rôles. Le hijab est ainsi un des éléments permettant de la réaliser.
Le sens général du terme hijab
Il vient de la racine hajaba, qui signifie couvrir, et manaâ : mettre une distance, que l’on retrouve dans le verset suivant :
« Et quand tu lis le Coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l’au-delà, un voile invisible »
Sourate 17, Al ‘Isra (Le voyage nocturne), verset 45
Il s’applique aussi bien à l’homme qu’à la femme dans les relations de type homme-homme, femme-femme et homme-femme. Il concerne bien entendu la tenue vestimentaire : se vêtir du nombril au genou et ce, dans les trois types de relations citées précédemment. Mais il s’agit également de créer une distance par la différenciation, par exemple réserver le port de l’or et de la soie à la femme. Quant au sens particulier de hijab, le plus connu, c’est celui concernant les musulmanes, leur enjoignant de se couvrir. C’est un signe de soumission à Allah (et non à l’homme !), de pureté, de dignité et de chasteté. Il joue un rôle de protection et permet la connaissance par tous de son identité en tant que musulmane :
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
Sourate 33, Al ‘Ahzab (Les coalisés), verset 59
Le hijab de la femme musulmane respecte les sept critères suivants :
Tout le corps de la tête aux pieds est couvert ; le minimum requis permettant de laisser le visage et les mains visibles et le maximum les cachant également.
Le tissu est suffisamment épais pour ne pas être transparent afin de ne pas distinguer la couleur de la peau et les formes du corps.
Les vêtements sont amples pour ne pas laisser apparaître les formes de la femme. Un quatrième principe est la discrétion dans les couleurs et l’apparence. Par exemple, porter une djellaba rouge en Arabie Saoudite garantit à la femme l’attention de tous. Il faut donc penser à adapter sa tenue au contexte tout en respectant les points précédents.
Il doit exister une distinction claire avec l’habillement des hommes.
Se différencier des mécréants, c’est-à-dire ne pas imiter leur style mais plutôt s’affirmer en tant que musulmane.
La modestie est un élément important, la femme se doit d’être simple et non arrogante dans son comportement.
Les diverses façons de le porter selon les pays
Il n’y a donc pas une tenue islamique unique mais plusieurs, à partir du moment où les critères cités sont respectés. Selon les pays, les femmes choisissent de suivre ce commandement divin de diverses façons. Chacune le respecte en l’adaptant à sa culture. Cela va d’un simple foulard couvrant les cheveux au voile complet recouvrant toutes les parties du corps y compris le visage et les mains. La meilleure illustration se trouve lors du pèlerinage où l’on peut remarquer toute la diversité de l’habillement des femmes.
Les problèmes rencontrés par celles qui le portent
Malgré la signification hautement morale du hijab, les musulmanes rencontrent des problèmes multiples. Ils diffèrent selon les pays et les cultures mais l’origine est la même : l’ignorance, l’incompréhension et les préjugés.
Sur le plan professionnel
Celles souhaitant le respecter sont confrontées à une réelle discrimination. Dans la société occidentale et dans certains pays musulmans, obtenir un emploi lorsqu’on porte le voile est un véritable défi si le responsable de la société n’est pas un musulman pratiquant et conserver son emploi est une lutte quotidienne.
Au niveau de l’éducation nationale
« l’affaire du foulard » en France est connue internationalement, l’autorisation de le porter repose sur le bon vouloir du proviseur. Dans certains établissements comme dans ceux de l’enseignement supérieur, les jeunes filles ne rencontrent pas ou peu de difficultés pour suivre leur religion comme elles le désirent.
Pour d’autres, il s’agit d’un véritable combat psychologique et juridique, nécessitant de nombreuses discussions pour trouver un compromis satisfaisant les deux parties et dans le pire des cas, l’affaire est menée en justice. Des associations musulmanes et des personnes ayant une bonne maîtrise des textes juridiques soutiennent ces collégiennes et lycéennes mais c’est encore insuffisant. Souvent, elles se retrouvent seules pour faire face aux responsables scolaires et quelques fois leurs proches qui s’opposent à leurs convictions religieuses.
Au sein de la famille
Le soutien attendu n’est pas toujours présent. Soit les membres ne sont pas convaincus de l’obligation, de la nécessité ou de l’utilité du hijab. Soit ils sont impressionnés et influencés par la « modernité » et croient cela incompatible. Il se peut également que des traditions séculaires ne laissent que peu de place à la pratique de la religion dans la cellule familiale.
Les défis sont donc nombreux et présents dans tous les domaines de la vie particulièrement dans les pays non musulmans. Le comportement de chacune joue un rôle important dans l’amélioration de l’image du hijab et on sous-estime trop souvent son impact. La communication est également un élément essentiel de la solution et des projets tels que
Nassira Network vont dans ce sens, mais le chemin est encore long pour que toutes les musulmanes puissent observer le hijab sans discrimination, ni contrainte.

Leila R.
Une femme honorée, Hajar



Abraham (Que le salut de Dieu soit sur lui) en compagnie de sa femme Hajar (Que le salut de Dieu soit sur elle) et de son fils Ismail (Que le salut de Dieu soit sur lui) se rendirent dans un lieu désert où il n’existait ni plantes, ni eau. Abandonnant tous leurs biens derrière eux ainsi que la verdure, les fruits et les rivières auxquels ils étaient habitués, ils se rendirent donc dans cette zone aride sur laquelle naîtra plus tard la ville de La Mecque. Abraham (Que le salut de Dieu soit sur lui) demanda à son épouse de s’installer là où Dieu les avait envoyés, et il se prépara à repartir pour accomplir sa mission, mais Hajar (Que le salut de Dieu soit sur elle) l’arrêta pour lui demander : « Nous abandonnerais-tu donc dans ce lieu où il n’y a ni à mangers ni à boire ? » Comme son mari lui répondait par l’affirmative, elle chercha à savoir si telle était la volonté divine, et Abraham (Que le salut de Dieu soit sur eux) le lui confirma. Elle accepta alors son sort et s’en remit à Dieu en disant : « Si telle est la Volonté de Dieu ! ». Alors Abraham (Que le salut de Dieu soit sur lui) partit donc, laissant seuls sa femme son fils, avec pour toute provision un peu de nourriture et une foi en Dieu si grande que nul ne pouvait la décourager. Quelques jours après le départ d’Abraham (Que le salut de Dieu soit sur lui) la réserve d’eau s’épuisa, et la mère et le fils commencèrent à souffrir de la soif. La mère chercha vainement une source ou un puits où elle pourrait prendre de l’eau pour étancher la soif de son fils, mais où en trouver dans ce désert ? Aussi loin que son regard portait, elle ne pouvait voir que du sable sans aucune plante qui montre la présence rassurante d’un point d’eau. Hajar (Que le salut de Dieu soit sur elle) se mit à aller et venir entre les deux monts de Safa et Marwa dans l’espoir de pouvoir distinguer un bruit d’écoulement d’eau ou d’apercevoir une présence qui les sauverait de cette soif intenable, mais elle ne put rien distinguer d’autre que le silence du désert. Tantôt il lui semblait voir une flaque d’eau au loin et alors elle se rendait en courant du mont sur lequel elle se trouvait à celui qui lui faisait face, mais elle se rendait compte, une fois arrivée sur les lieux, que ça n’était qu’un mirage, une illusion optique. Ces allées et venues entre les deux monts se répétèrent sept fois de suite, et à chaque fois qu’elle faisait le trajet entre Safa et Marwa elle invoquait Dieu et priait pour que son fils et elle-même, soient sauvés d’une mort qui lui semblait très proche, surtout lorsqu’elle entendait les cris incessants de son fils, des cris à fendre l’âme, et qui devenaient de plus en plus faibles à mesure que le temps passait. Le garçon ne cessa de pleurer et de gémir jusqu’à ce qu’il perdit toutes ses forces, il manifesta alors sa souffrance en battant de plus en plus faiblement des pieds contre le sol. Dieu voulut que ce soit ainsi la manifestation de Sa Miséricorde infinie, leçon d’espoir adressée à tous les gens pieux. Les battements contre le sol et les prières insistantes n’étaient en effet que la cause qui allait donner naissance à une source à laquelle Hajar (Que le salut de Dieu soit sur elle) et son fils Ismaïl (Que le salut de Dieu soit sur lui) purent étancher leur soif. Les gémissements de l’enfant cessèrent, et la vie regagna peu à peu ce petit corps. Le sourire réapparut alors sur les lèvres de la mère et sa foi en Dieu lui fit reprendre des forces à son tour. La source qui venait de prendre naissance ne tarit plus jamais, et c’est celle que nous connaissons de nos jours sous le nom du puits de Zem-zem. Dès que l’eau apparut dans la région, les oiseaux furent attirés et ils commencèrent à tournoyer dans le ciel.
Ce récit montre l’immensité de la foi de Hajar. Dès qu’elle sut qu’il s’agissait d’une décision divine, elle accepta tout de suite que son mari la laisse seule avec son enfant dans une zone désertique, s’en remettant à Allah. Il s’agit bien d’une preuve d’une soumission totale à Allah, un exemple à suivre.
Allah a honoré Hajar en demandant aux Musulmans, hommes et femmes, de répéter le même va-et-vient entre les monts Safa et Marwa lors du pèlerinage, cinquième pilier de l’islam, obligatoire pour ceux qui en ont les moyens, une fois dans leur vie. Ils marchent ainsi sur ses traces, en invocant Allah.Chaque année, c’est donc plus de deux millions de Musulmans qui se souviennent de Hajar, de sa quête d’eau lors du pèlerinage (hajj). Et tout au long de l’année, cette commémoration se poursuit lors du petit pèlerinage (omra).

Sawsan R.

Saturday, February 25, 2006

Une femme exemplaire, Khadijah bint khuwaylid

Nous ne pouvons prétendre donner ici une biographie complète de la vie de Khadijah bint Khuwaylid (qu’Allah l’agrée) mais nous tenterons de souligner quelques-unes de ses qualités qui font d’elle un modèle de la femme musulmane par excellence.

Khadijah al Kubra, fille de khuwaylid fils de Asad fils de Abdul ‘Uzza fils de Qusayy, fait partie des Bani Hashim, clan de la tribu des Bani Asad. Elle est née vers 555 (apr. JC). A son époque, elle était connue comme Al Tahira « la pure » et Amirat Quraysh « la princesse des Quraysh »
Dans l’histoire de l’islam, Khadijah est remarquable non seulement pour le soutien qu’elle sut apporter à son mari mais elle défie également tous les préjugés à propos de la place de la femme en islam. Elle n’était pas une femme oppressée, soumise mais au contraire, elle était une femme d’affaires remarquable. Après la mort de son second époux, elle avait pris l’habitude d’engager des agents de confiance, ces derniers voyageaient avec sa caravane (elle-même ne voyageait pas) et commerçaient pour son compte. Une de ses qualités particulière était qu’elle n’adorait pas les idoles, contrairement à la majorité de son peuple. C’était une femme généreuse et connue pour assister régulièrement les pauvres et les nécessiteux, aider financièrement ses proches et ceux qui n’avaient pas les moyens de se marier. En 595, Khadijah rechercha un agent pour voyager en Syrie et y commercer. La renommée de Mohammed était déjà répandue à travers toute la cité de La Mecque et il était surnommé Al Amin « Le digne de confiance ». Sur les conseils d’un proche, Abu Talib, elle lui confia ses marchandises. C’est à travers cette relation professionnelle qu’elle le connut et qu’elle pu ainsi apprécier sa sincérité et son honnêteté. Elle se proposa alors elle-même en mariage à Mohammed par l’intermédiaire de son amie Nufaysah. Le Prophète accepta. Elle avait 40 ans, il en avait 25. Nous pouvons faire deux remarques sur ce mariage. Tout d’abord, la différence d’âge ne constitua pas une barrière. Traditionnellement, la femme doit être du même âge que l’homme ou un peu plus jeune. Dans ce mariage exemplaire, peu importe l’âge, seules la maturité et la compatibilité des personnes sont prises en compte. Ensuite, c’est elle qui demanda le Prophète en mariage et non l’inverse. Beaucoup de musulmans considèrent qu’il n’est pas correct qu’une femme ou son représentant propose le mariage ; c’est à l’homme que revient le devoir de faire la demande. Le premier mariage du Prophète montre le contraire. Il est tout à fait possible qu’une femme ou son représentant aborde la question du mariage, tant que cela est fait d’une façon décente.
Khadijah donna au Prophète six enfants, deux fils et quatre filles. Le premier enfant fut un garçon, Qasim, d’où le surnom Abu’l Qasim donné au Prophète . Virent ensuite : Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthum, Fatimah et Abdallah. Les garçons moururent en bas âge.
En 610, le Prophète reçut la première révélation du Coran, il avait 40 ans. Ce fut par l’intermédiaire de l’ange Gabriel dans la grotte du mont Hira. L’importance de cet évènement secoua fortement Mohammed et la première personne vers laquelle il se dirigea pour être réconforté et conseillé fut sa femme Khadijah. Il savait qu’il trouverait auprès d’elle les paroles qui le rassureraient. Elle ne fut pas prise de panique et lui répondit de la façon la plus appropriée. Elle sut trouver les mots de réconfort, lui apporter le soutien nécessaire et lui redonner confiance. Elle lui dit :"Sois fort, c’est une bonne nouvelle. Par celui qui détient l’âme de Khadijah entre Ses mains, je souhaite que tu deviennes le Prophète de cette nation. Par Dieu, Dieu ne t’abandonnera jamais. Tu es bon avec les proches, tu es sincère dans ta parole, tu aides le faible, tu reçois ton invité et tu soutiens l’affligé."Khadijah fut la première à se convertir à l’islam, la première à croire aux paroles d’Allah et de Son messager.
Khadijah eut l’honneur de recevoir les salutations d’Allah par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. L’ange dit à Mohammed : « Ô Mohammed ! Transmets à Khadijah des vœux de Paix de la part de son Seigneur. ». Lorsque le Prophète le fit, Khadijah répondit : « Dieu est Paix, et la Paix vient de Lui, et que la Paix soit sur Gabriel ! ». Cette réponse montre son intelligence et sa sagesse.
En 619, Khadijah décéda d’une forte fièvre pendant le mois de Ramadan à l’âge de 65 ans, après 24 années de mariage avec le Prophète . Elle fut enterrée à Hajun, aux abords de La Mecque. A sa mort, elle ne laissa rien de sa fortune, tout avait été dépensé pour la promotion de l’islam.
Elle eut probablement le rôle le plus important dans la vie du Prophète Mohammed . Khadijah était un pilier pour son époux et la toute jeune communauté musulmane. Son amour et sa dévotion pour le Prophète et sa grande et forte foi en Allah la placent au dessus de tous dans l’histoire de l’islam. Elle est un modèle pour toutes les générations de Musulmans. Pour les musulmanes, elle est une source d’inspiration, un symbole de la femme musulmane et de son statut dans l’islam. Elle est aussi une des meilleures femmes de tous les temps d’après les paroles du Prophète :« Les meilleures femmes au monde sont au nombre de quatre : La vierge Marie, Assiya la femme de Pharaon, Khadijah la Mère des Croyants et Fatima la fille de Mohammed. »

Leila R